Pas un mot, pour le moment, sur les vacances d’été. Les réactions à la phrase lâchée par Jean-Baptiste Djebbari, la semaine passée, conseillant « d’attendre pour réserver ses vacances », rapidement recadrée par Elisabeth Borne, ont pourtant montré que le sujet est dans tous les esprits – même si les préoccupations sanitaires priment, bien sûr. Est-il possible de s’organiser, réserver, ou même juste rêver de boucler ses valises ? La question n’a pas été évoquée, et les professionnels restent eux aussi dans une totale incertitude. Trop tôt, sans doute, et tellement complexe. Une seule chose est sûre, c’est que rien ne sera comme d’habitude cette année. Le discours du Président en atteste, à travers plusieurs références au secteur du tourisme et aux voyages. Ainsi, et “jusqu’à nouvel ordre, nos frontières avec les pays non-européens resteront fermées”, a indiqué Emmanuel Macron, confirmant une nouvelle fois le scénario d’un été franco-français. Les voyages à l’étranger supposent en effet une concertation et une coordination avec les autres pays. Un G20 du tourisme a déjà été annoncé. Il doit se tenir le 25 avril, pour amorcer la coopération entre les destinations, en vue de la reprise.
L’équation n’est pas simple non plus en France. Si le déconfinement progressif doit débuter le 11 mai, on sait déjà que les hôtels, restaurants, cafés, musées, salles de spectacles et les théâtres garderont encore portes closes. “La catastrophe économique est confirmée et si nous avions un doute, l’année 2020 est une année perdue pour les cafés, hôtels, restaurants et discothèques”, a réagi l’Umih dans un communiqué diffusé lundi soir. “Le Président de la République a annoncé le pire des scénarios possible pour notre secteur”, s’alarme le syndicat patronal de l’hôtellerie et de la restauration.
C’est pour cela que le confinement le plus strict doit encore se poursuivre jusqu’au lundi 11 mai. C’est durant cette période, le seul moyen d’agir efficacement.
Rapidement, un plan spécifique sera mis en œuvre pour les secteurs qui, comme le tourisme, l’hôtellerie, la restauration, la culture et l’événementiel, seront durablement affectés. Des annulations de charges et des aides spécifiques seront mises en place.