@Lisa
Selon moi, la question de base qui peut gérer cette réponse est d'abord de savoir ce qu'on veut proposer, le reste est en fonction.
Personnellement, je ne propose surtout pas de louer la totalité de ma maison, puisque j'y vis et y travaille en permanence, mais qu'une partie qui peut demorer indépendante selon les besoins et pour des courts séjours. C'est un choix pondéré.
Ma maison fait partie de qui je suis et on n'y fait pas n'importe quoi. Il y a des objets qui ont des mémoires familiales, qui me sont chers, et que personne ne touchera, comme personne rentrera dans ma cuisine sans invitation.
Lors de configurations telles que les mariages, quand tout est plein, on dormira très confortablement même dans mon salon en pensant que c'est une très belle chambre, et on n'aura pas envie de toucher quoi que ce soit parceque cela ne viendrait simplement pas à l'esprit. Parce que tout fait partie du décor : photos de famille, bougies en harmonie avec les couleurs, tapis, objets fragiles.
Ce pourquoi il n'y aura pas d'enfants qui sautent partout ni d'adultes qui sèment la pagaille. On dort une ou deux nuits, éventuellement on dine, on prend un petit-déjeuner au soleil tout en échangeant, on fait un massage ou pas, on passe la journée dehors, voire presque toute la nuit si réception au château, on dort et on s'en va, contents de cette parenthèse.
Je ne fais pas du business. J'héberge en fonction de mes critères, qui sont l'accueil et l'échange.
Donc ce que je propose est en fonction de ce qui est important à mes yeux.
donc à ma vie.
Un lieu accueillant, loin de la vie stressante et des modernités qui semblent tellement indispensables aujourd'hui.
Pas de grands écrans, et encore moins dans toutes les pièces, pas de gadgets connectés ou des cuisines informelles tirées au cordeau.
Ici on écoute le silence (devenu presque une singularité), on regarde le ciel étoilé la nuit, on se réveille au son des cloches si on les entend, on promène dans des vieilles ruelles pavées et on fait attention aux animaux qui traversent les chemins.
Ce qui implique que les personnes qui viennent apprécient ce cadre, y sont sensibles. Et je veille à que cela soit de plus en plus un élément consciemment choisi avant de cliquer sur "accepter".
Des années d'expérience m'ont appris (parfois à mes dépens) à affiner de plus en plus les critères, en faisant de moins en moins confiance aux citadins invétérés "transformés " en touristes. Ce n'est pas mon public, les criteres ne sont pas compatibles.
Ce pourquoi je disais en introduction que les choix à la base sont essentiels, parce qu'ils gèrent la suite.
Le fait d'être présente sur place, bien qu'on ne me voit pas, modère également beaucoup la possibilité d'écarts.
Donc oui, même dans les parties les plus indépendantes je laisse les bougies, puisqu'elles font partie du décor, ainsi que des objets et linge de lit délicats. Mes draps sont souvent anciens et brodés, et tous blancs, parceque expérience oblige, les tâches d'abord se voient (donc on ne peut pas les nier), puis elles s'enlèvent plus facilement, si tenaces.
J'ai remis au placard la plus part des jolies parures aux couleurs coordonnées, devenues vite ingérables au début de l'expérience. Par contre, la majorité des serviettes sont de couleur sombre.
Je ne fais pas amener les draps non plus parce que les miens jouent un rôle dans le cachet des lieux, et le premier coup d'œil a de l'importance.
Un grand écran (vestige d'une époque citadine) cassé ainsi qu'un plan de travail en bois tout neuf taché et abîmé par l'eau m'ont vite fait comprendre que ce n'est pas ma déco qui devait changer mais le style de personnes qui pouvaient s'y approcher et pour combien de temps.
C'est pourquoi je suis présente, j'informe et je vérifie. En parlant le contact s'établit et il y a moins envie de faire n'importe quoi. Mais des petites affichettes sont également là pour rappel, et jamais personne a allumé les bougies qui se trouvent parfois à même le sol en bois...
Je ne supporte pas la javel, donc il y en a pas, et ça évite les dégâts. Et comme les gens font très mal le ménage, c'est vu d'avance que c'est moi qui passe après.
C'est pour cette raison, ainsi que celle économique, que j'ai également enlevé mini fours et grille-pains, en ne laissant que 2 poêles et 2 casseroles de taille différente. Pas besoin de plus pour 4p et max 2 ou 3 nuits. Le strict minimum, puisque le but ce n'est pas de s'installer.
Les premières expériences de 15jj m'ont vite fait redresser la barre...
À chaque configuration des choix différents, mais il faut bien les évaluer.
Pour finir , ce qui reste rédhibitoire selon moi ces sont des éléments disparates et de petite qualité. Tout a intérêt à être étudié dans les moindres détails. Mais là aussi c'est une question de goût et de choix en lien au service qu'on souhaite proposer.
