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Ce sujet fait partie du Festival de l'Hospitalité 2024 du CC.Le sujet original a été publié sur le Community Center anglopho...
Avant de poster ce message, j'ai vérifié qu'il reste conforme à l'éthique du forum. Il ne contient ni propos suggestif, incitatif ou pornographique.
La lecture d'un article de presse de 2016 toujours en ligne sur le site de FR3 Région Normandie m'amène à réagir.
Il s'agit de l'interview d'un propriétaire de club libertin qui déplore la " concurrence de soirées privées qui se développent sur la côte du Calvados. Des soirées qui s'organisent sur Internet sans passer par la case TVA et charges diverses incombant à un établissement professionnel" laquelle garantirait une sécurité des clients. "Comme une uberisation du sexe, à la campagne."
L'argument utilisé par ce propriétaire de club ressemblant à l'argument des opposants traditionnels d'AirBnb , on peut se demander si ce propriétaire de club ne visait pas des propriétés à louer sur les différentes centrales de réservation qui facilitent les transactions entre particuliers.
Il ne s'agit donc plus de l'argument traditionnel selon lequel les loueurs sur AirBnb feraient une concurrence déloyale aux hoteliers, mais d'un argument selon lequel AirBnb favoriserait toute sorte de traffics ( y compris d'être humains) en faisant une concurrence déloyale aux clubs libertins.
A votre avis, AirBnb est il un facilitateur du phénomène d'uberisation de la sexualité entendue sous diverses formes :
- par mise à disposition de locaux privés où s'exerce la prostitution de manière temporaire et de manière beaucoup moins visible que dans les hotels bas de gamme . Dans le cas ci dessous, l'appartement AirBnb était à quelques mètres du commissariat de police de Tours.......
- location de belles propriétés pour parties fines d'un soir à destination d'un public ciblé, comme cette affaire new yorkaise , où AirBnb a dû payer un gros dédomagement:
Les couples illégitimes n'ont certes pas attendu AirBnb pour se rencontrer dans des chambres d'hôtes discrètes. Mais l'utilisation de locaux loués sur AirBnb dans le but de commercialiser des rencontres tarifées est une autre affaire......
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Sans aucuns doutes! Plusieurs hôtes que je connais dans ma petite ville du bout du monde ont été confronté à ce phénomène. J'ai personnellement aidé une collègue pour constater les allers et venues (en lien avec les forces de l'ordre) des clients en plein centre-ville et en pleine journée dans son appartement, faire annuler la réservation de la travailleuse du sexe et confirmer son départ. C'était la 3ème fois en 2 mois! Et apparemment elle n'est pas la seule...
Personnellement cela m'est arrivé 1 fois mais c'était 1 escort avec son client unique pour le week-end sans aucuns soucis particulier (elle m'avait même expliqué comment faire partir les tâches de gel intime sur les draps...)
"Elle m'avait même expliqué comment faire partir les tâches de gel intime sur les draps..."
Ce fil de discussion est en train de tenir toutes ses promesses .....:-))
A noter que le patron du club libertin en question a posté sur son site les adresses des hôtels proches de son club ( faut bien finir la soirée dans quelques beaux draps ......) .
Ce monsieur étant donc redevable aux hôteliers du coin pour permettre à ses clients de passer des soirées payantes chez lui, on comprend qu'il ne puisse pas afficher sur son site de la même manière les appartements disponibles à la location sur AirBnb !
"Elle m'avait même expliqué comment faire partir les tâches de gel intime sur les draps..."
" Ce fil de discussion est en train de tenir toutes ses promesses .....:-)) "
Je sens que vous allez révéler tout votre potentiel.
Je réserve tout mon potentiel à de vraies rencontres en chair et en os....
@Olivier291 a écrit :
(elle m'avait même expliqué comment faire partir les tâches de gel intime sur les draps...)
j'aurais du tomber sur ce post avant, j'ai flingué 2 draps " plutot mes locs m'ont fait flinguer".....
Pour les couples illégitimes Airbnb c'est pas top! Les voyages effectués ne peuvent être effacés du compte et les commentaires difficilement modifiables à postériori.
Souvent je me pose la question au moment de rédiger le commentaire: est-ce que je me contente de mettre uniquement le prénom du voyageur ayant réservé ou bien aussi celui du 2nd? Dans certains cas je n'ai pas à me poser la question car la demande m'est faite lors du départ de ne pas mentionner le prénom du 2nd voyageur...
Et pour certains voyageurs la lecture des commentaires reçus sur plusieurs années est instructive! Le message de 1er contact parle du voyageur et de sa compagne sans précision de prénom. Dans les commentaires on trouve 4 ou 5 prénoms de compagnes différents!
Bonjour @Denis227
On a compris que vous aviez la haine contre Airbnb, mais de là à l'accuser de programmer l'uberisation du sexe, cela devient ridicule.
Les travailleurs du sexe utilisent tous les moyens existant pour "travailler". Airbnb en fait partie, comme les hôtels, les sites de rencontre, les sites de petites annonces. C'est aux hôtes de faire attention avant d'accepter (il y a souvent des indices), et de prévenir Airbnb pour mettre le "travailleur" dehors et le virer du site. Vous voulez accuser aussi Airbnb de programmer le trafic de drogue? Le beach drinking?
Et si certains hôtes utilisent airbnb pour recevoir ces professionnels, il y a sûrement aussi des indices. Je me souviens d'un post dans lequel l'hôte demandait comment louer sa chambre en journée pour un 5 à 7 romantique.
Et qui sait, après la soirée dans le club libertin où ils ont tout ce qu'il faut, les clients ont peut-être surtout envie de dormir!
Ce que je raconte vous touche ? Parce que vous êtes une femme et que vous ne concevez pas de collaborer avec une multinationale qui faciliterait ( je n'ai pas utilisé le terme " programmer" et il ne peut s'agir de cela bien évidement ) l'exploitation du corps féminin à des fins mercantiles ?
Aucune haine croyez moi envers AirBnb. Ni envers quiconque. La haine, comme l'amour fou du reste, ne sont que des oripeaux émotionnels de sociétés incapables de répondre naturellement aux besoins naturels d'homo sapiens, lesquels incluent une alimentation et une sexualité de qualité pour tous ( en principe le but premier de toute société humaine, mais vous me permettrez de penser que nous prenons une direction diamétralement opposée....)
Je vous concède bien volontiers un peu de dégoût à l'endroit d'AirBnb, mais je vous rassure de suite : AirBnb n'a pas le monopole de mon dégoût, et je vais vous en donner la preuve.
Au plan concret, AirBnb est un symptome de plus de l'américanisation (entendez pas là : "précarisation" ) galopante de notre société : remplacement du cadre juridique français par le cadre juridique américain ultra libéral ) de la location de vacances où chacun peut changer d'avis à tout moment sans rien devoir à l'autre ( le business model d'AirBnb s'inscrit très étroitement dans cette "philosophie de la location") ; absence de labellisation et de contrôle de la qualité des logements etc
Inutile d'expliquer plus avant qu'il s'agit d'un recul considérable en terme de sécurité à la fois pour le locataire et pour le loueur.
Au plan symbolique, cette plateforme de mise en relation est à la rencontre entre un loueur et un locataire ce que Meetic est à la rencontre entre deux êtres humains : on peut y faire de belles rencontres à condition de croire très très fort en sa bonne étoile; on peut ne pas y faire de mauvaises rencontres à condition de croire très très fort en sa bonne étoile.
Au cas où vous ne le sauriez pas ( vous n'avez pas de relations dans la police, vous ne pouvez pas le savoir) les hôtels spécialisés dans l'accueil des travailleuses du sexe ( Formule 1 et cie... ) sont en train d'être désertés par la prostitution car les policiers peuvent surveiller très facilement les hôtels. Mais les logements AirBnb ne peuvent être surveillé : trop de logement et trop de dispersion géographique. C'est donc bien AirBnb qui est appelé en l'état actuel des choses à devenir le lupanar géant du futur, ne vous en déplaise.
Prenons du recul un instant .
Les libéraux adorent tout ce qui leur permet d'éviter les contrôles et les réglementations (sauf évidement si cette surveillance est mise à profit pour juguler leurs adversaires politiques) : les banques anglaises et américaines ont ainsi créé des places offshore pour faciliter l'évasion fiscale dans les années 70 , puis les banques françaises les ont imité au début des années 80 ( j'ai participé malgré moi à cette aventure) . Un demi-siècle plus tard , on se rend compte que les hommes politiques sont impuissants ( une impuissance organisée au plus haut niveau) à juguler les paradis fiscaux et l'évasion fiscale qu'ils occasionnent. Un "sport" réservé aux multinationales du genre AirBnb, multinationales dirigées comme il se doit par des tenants d'une idéologie libérale.
La boucle est bouclée.
En résumé, AirBnb ( je mets de côté le partage d'appartement qui est une vrai bonne idée) est une tentative d'évasion juridique en dehors du cadre légal de la location de vacances, doublé d'une évasion réglementaire ( attention aux balcons marseillais...... ) triplé d'une évasion fiscale.
Cette triple évasion représente à l'échelle de notre vieux pays, un tel exploit, qu'on ne peut que rester bouche bée de constater la faiblesse de la réaction. Pour qu'une telle chose soit possible en 2018 sans réaction notable (sauf de la part de la mairie de Paris et du désormais célèbre "lobby hotelier" ), vous conviendrez qu' il faut que les esprits aient été préparés de longue date.
Je vous laisse réfléchir à la manière dont vous même avez été manipulée pour accepter ce genre de triple évasion sans broncher. Il est vrai que l'intérêt personnel rend aveugle à beaucoup de considérations plus secondaires.
Pour revenir au point de départ ( c'est à dire la marchandisation du corps de la femme facilitée par AirBnb........) lorsque je lis récemment sous la plume d'un célèbre anthropologue marxiste ( la précision n'est pas inutile) que la gestation pour autrui (GPA) aux Etats Unis n'est pas scandaleuse puisqu' " un plafond de rémunération est fixé pour éviter la mercantilisation du corps de la femme" (sic) ( journal Libération du 27 Septembre 2018) , je me dis que la vulgate matérialiste est décidément la meilleur alliée du libéralisme, et que la combinaison des deux, qui constitue le cadre idéologique contemporain dans lequel les médias nous obligent à nous débattre en permanence, constitue le plus puissant facteur de désintégration moral de nos sociétés jamais imaginé.
Votre réponse est trop longue, je n'ai lu que le début. Vous postez sur le forum à visage caché, toujours pour critiquer Airbnb, alors que vous êtes hôte et voyageur. Jamais pour aider.
Vous écrivez "Ce que je raconte vous touche ? Parce que vous êtes une femme et que vous ne concevez pas de collaborer avec une multinationale qui faciliterait ( je n'ai pas utilisé le terme " programmer" et il ne peut s'agir de cela bien évidement ) l'exploitation du corps féminin à des fins mercantiles ? "
Vous n'avez pas utilisé le terme "programmer" certes, mais le titre de votre fil est "Airbnb prépare la prochaine étape: l'uberisation du sexe".
Préparer la prochaine étape, je traduis par "programmer".
"Jamais pour aider" . C'est tout l'inverse . Je suis arrivé sur ce forum l'été dernier pour prendre la défense d'une pauvre locataire qui s'est fait gruger par une jeune propriétaire sans scrupule , laquelle profitait de l'absence de contrôle des logements par la plateforme pour flouer ses locataires. C'est donc pour aider une locataire que je suis intervenu, et c'est à cette occasion que j'ai gagné la totalité de mes 7 "galons" , moi qui était un néophyte complet.
Est ce que "aider" pour vous signifie uniquement "aider les propriétaires" ?
D'autre part je suis intervenu dans la communauté de langue anglaise ( je suis bilingue) et française pour dénoncer, avec de nombreux autres propriétaires, surtout américains, le "je m'en foutisme" d'AirBnb sur la question des dégâts "immatériels" aux biens locatifs à savoir "fumée de cigarettes" et "bruits de voisinage". Vu la manière dont les dégâts mobiliers sont remboursés aux propriétaires, vous ne serez pas surprise d'apprendre qu'AirBnb n'a rien prévu pour les rideaux et les couettes empestant la fumée de cigarette et que cette entreprise de bons à rien n'autorise même pas le retrait sur la caution.....(quand on connait le prix de lavage/séchage d'une couette et d'une paire de rideaux)
Je défends effectivement ceux qui ont une approche critique du phénomène AirBnb, mais il m'arrive aussi de donner des conseils en comptabilité sur ce forum puisque le droit et la comptabilité sont mes spécialités professionnelles.
Bien à vous
hello,
pour faire simple, je ne mets que le prénom de celui ou celle qui a réservé quand ce n'est pas un couple 'officiel' compagne ou compagnon suffit..à mon avis.
belle journée à vous
chantal
En dehors de toute considération philosophique il y a un constat: la nature (humaine) a horreur du vide!
Dès qu'une voie est dégagée tout le monde s'y engouffre sans se poser plus de questions. Si en plus le concessionnaire autoroutiers ne pose (presque) aucuns panneaux de signalisation et que les usagers n'ont pas connaissance du code de la route rien n'empêche de s'y engager en short et trottinette, en marche arrière, de squatter l'aire de repos et de ne pas payer le péage!
Dans le cas de la prostitution, Airbnb se conforme à sa politique de non discrimination (américaine) et de confidentialité: on ne peut sans risque refuser un logement à un(e) travailleur(se) du sexe du simple fait de ses activités professionnelles. À moins d'avoir installé un système de vidéo surveillance (et bien sûr l'avoir spécifié sur son annonce) et spécifié sur son règlement intérieur que seuls les voyageurs enregistré sont autorisé à accéder au logement, on ne peut prouver officiellement vis à vis d'Airbnb l'activité illicite. Reste le constat d'huissier ou l'intervention des forces de police/gendarmerie!
Ensuite, du fait de la politique de non discrimination les photos de profil ne sont plus obligatoire. Les hôtes méconnaissent la réglementation concernant les fiches de police toujours en vigueurs pour les non nationaux. Le site fait la promotion de l'arrivée autonome et dans de nombreux endroits les hôtes sont peut regardant tant du point de vue de la prestation proposée que des voyageurs accueillis au risque de se voir poursuivi pour proxénétisme!
C'est au final une formidable opportunité pour tous les voyageurs recherchant une certaine discrétion.
Mais la parade est extrêmement simple à mettre en oeuvre:
- règlement intérieur précis (Aucune activité commerciale autorisée - Conformément à la réglementation en vigueur en France une pièce d'identité vous sera demandée lors de l'entrée dans les lieux),
- check-in fait dans la tranche horaire paramétrée sur l'annonce (pas d'arrivée en dehors autorisée),
- check-in effectué par une personne physique qui peut vérifier si la personne qui se présente correspond bien au voyageur dont le profil à été utilisé pour réserver, si c'est OK qui vérifie qu'elle est la nationalité du voyageur et si il/elle n'est pas française qui remplit la fiche de police.
En général à ce moment là si la personne n'est pas clean elle laisse tomber et s'en va (ici c'est ce qui s'est passé pour les 2 derniers cas dont j'ai eu connaissance). Si on laisse faire les bonnes adresses se refilent entre collègues et on fini en hôtel de passe en quelques semaines!
Merci @Olivier291 pour ces explications concrètes.
Je ne comprends pas pourquoi vous laissez votre magnifique bien à 850€ par jour sur une "entreprise de bons à rien" (je vous cite).
Je me souviens très bien de la voyageuse qui s'était fait avoir, mais ne voulait/pouvait pas quitter le logement. Vous lui conseilliez de porter plainte, alerter la presse, et autres solutions de long terme, alors qu'elle demandait que Airbnb la reloge aux mêmes dates et au même lieu. Qu'est-elle devenue? Avez-vous de ses nouvelles?
Je ne vois pas trop comment les trois points que vous indiquez peuvent être totalement rédhibitoires du point de vue du proxénète.
Concernant le troisième point, il suffit que le proxénète (qui habite rarement sur place) ait un contact avec une personne clean qui fasse la réservation et aille chercher les clés auprès du loueur pour que le propriétaire n'y voit que du feu. Il suffit donc d'un intermédiaire de plus.
Pour votre première question, je suis bien obligé d'aller chercher les clients là où ils se trouvent. Apparemment il existe une jeune génération qui ne connnait pas autre chose qu'AirBnb. Croyez bien que je le déplore.
Concernant votre deuxième question, la personne n'a apparement pas réussi à me contacter en direct. Il faut dire qu'Airbnb a tout fait pour l'en empêcher. J'espère simplement qu'elle n'a pas laissé tomber son combat personnel. Si elle lit ce message, je reste bien entendu à sa disposition.