Je ne suis pas d'accord avec vous A, j'ai été élevée surtout en Algérie, Cameroun et ado à la Martinique, le racisme, je connais, j'en ais souffert.Les racines du racisme viennet surtout de l'incompréhension (voire la jalousie, les rancoeurs) qu'ont les autres vis à vis de personnes vivant de manière différente qu'eux et issus de pays différents.
Une de mes filles a habité quelques années à deux pas de l'hôpital Lariboisière, et, allant la voir, à l'hosto aussi, et passant gare du Nord, je me suis sentie plusieurs fois mal à l'aise, seule femme occidentale, voire seule femme dans la rue.
Parfois des regards me suivaient, intrigués ou menaçants, je n'en sais rien, mais moi, j'avais parfois peur.
J'ai habité Paris, 5 ans, aussi, je suis habituée à ce que je peux faire, ce que j'ai envie de faire parfois ou pas, et ce qui me semble dangereux de faire.
Je me souviens de ces pauvres gens devant la gare, je me souviens de cet homme hurlant au monde entier qu'il devait rencontrer l'ambassadeur de X pays, qu'il pouvait lui prouver.. Je me souviens de la misère.
J'y étais relativement habituée, jamais je ne me serais aventurée seule la nuit dans le quartier qu'habitait ma fille, d'ailleurs, elle ne le faisait pas non plus.
Alors oui, comme hôte, il faut signaler que le quartier est cosmopolite. Très typique d'une ouverture "à la française" avec ses bons, mais aussi ses mauvais côtés.
Notre position d'hôte ne doit, à mon avis, en aucun cas être militant, on est heureux de telle situation, c'est parfait, d'autres ont peur, on accepte. Jamais je ne débarquerai Gare Saint Charles à Marseille de nuit, sans y être attendue. Je connais aussi Marseille, j'y ai vécu 2 ans.
Prévenir les gens me parait bien, après ils savent, sinon, ils seront comme moi, la première fois que j'ai "débarqué" à marseille, adulte, il y a environ 30ans, à pied de jour, j'étais extremement surprise, j'avais l'habitude, donc ce n'était pas grave, mais j'ai tout de suite compris que de nuit, j'aurais, à tort ou a raison, eu peur.
Jacqueline
PS: dans mon contrat de mariage avec mon marin de mari, il y avait "Pas d'Afrique", l'Afrique me fait pleurer et me fait peur. Il y a environ 10 ans, j'ai pris mon courage en bandoulière et suis allée à Djibouti. C'était très dur, choquant pour moi, occidentale de voir des femmes fouettées par des policiers, car elles nous importunaient, nous suppliant de ramener leurs bébés en France..
C'était choquant, car on ne pouvait pas grand chose, mes poches étaient pleines de pièces, de biscuits, pour les gosses.
Des polios parcouraient les rues sur des planches à roulettes (enfin de vraies planches en bois équipées de roulettes).
Un matin je me susi rendue compte que la femme de ménage récupérait tout ce que je laissais sur mon plateau, y compris les tartines entamées et non terminées. Je ne mangais plus le matin.
J'arrête ici, c'est trop dur, d'expliquer, mais en partant, je savais ce que je faisais, c'était mon choix, il faut dire aux gens ce qui les attend, et Paris c'est pas Djibouti, pour moi, la franchise permet aux gens de s'y préparer et cela se passe mieux alors, non?
